NOUVEAU : La Fondation Auschwitz met à disposition du public son nouveau site web entièrement dédié au projet « Les Pavés de mémoire de la Fondation Auschwitz (2014-2023) » : pavesdememoire-struikelstenen.be

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1o Des Pavés de mémoire en hommage aux membres fondateurs de la Fondation Auschwitz

Les 29 et 30 octobre 2014, le 15 février 2015, ainsi que le 17 octobre 2019, 40 Pavés de mémoire ont été placés dans les rues de Bruxelles à la demande de la Fondation Auschwitz, en hommage à ses membres fondateurs ainsi qu’à ceux de l’Amicale des Ex-Prisonniers politiques d’Auschwitz-Birkenau, camps et prisons de Haute-Silésie dont elle est née. Les pavés ont ainsi été scellés, aux adresses des derniers domiciles relevés au moment des arrestations menées par l’occupant, en mémoire des fondateurs et/ou des familles :

  • CYMBERKNOPF, DUYSBURGH, GOLDSTEIN, KRUSZEL, SUFIT, VAN WEST (Bruxelles-Ville), GOLDBERG (Bruxelles-Ville et Ixelles), LACHMAN (Anderlecht), HALTER (Berchem-Sainte-Agathe), GOLDSTEIN-EHRLICH, RAINDORF, ROZENBERG (Saint-Gilles), et en hommage aux familles KICHKA (Saint-Gilles), NISENBAUM, SOBOL (Ixelles) et SADOWSKI (Anderlecht)
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2o « Rue Haute ». Des pavés en mémoire des victimes de l’occupant

Le quartier des Marolles a accueilli, dans les années 1930, de nombreux réfugiés fuyant les pays où le nazisme et l’antijudaïsme leur rendaient la vie impossible. Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 25 000 personnes d’origine juive furent déportées de Malines vers Auschwitz par l’occupant.

En mémoire des victimes du nazisme qui habitaient la rue Haute et la rue Blaes, dans le quartier des Marolles, le projet prévoit la pose d’un pavé de mémoire pour chaque personne déportée, persécutée pour ses origines et/ou pour avoir été résistante. Les pavés sont scellés sur les trottoirs là où vécurent les personnes déportées, de manière à offrir au passant la vue d’une continuité de pavés. L’aboutissement de ce projet permettra à tout un chacun de se rendre compte, en parcourant ces deux principales rues du quartier des Marolles, de l’ampleur des rafles effectuées durant la Seconde Guerre mondiale.

35 pavés ont ainsi été, à ce jour, scellés rue Haute, depuis 2017, au dernier domicile de chacune des victimes suivantes de l’occupant :

  • 9 pavés ont été placés en 2017 aux 47, 49 et 60a, rue Haute (par ordre alphabétique) :
    • Benjamin BIBERSZTEJN, Josef GURFINKIEL, Ruchla (Rosa) KIERSZ, Maria ROSENBLUM, Anna ROZENBLUM, David Israel ROZENBLUM, Jacob ROZENBLUM, Elias Max ROZENBLUM et Nachmann MESNER

  • 8 pavés ont été placés en 2018 aux 69 et 96, rue Haute (par ordre alphabétique) :
    • Bella (Betty) ELGARTEN, Herszon ELGARTEN, Moïse (Maurice) ESKENAZI, Dora KALDERON, Esther KALDERON, Icyk PERELSZTAJN, Simon PERELSZTAJN et Icek ROZENBLAT

  • 2 pavés ont été placés en 2019 aux 89, 97, rue Haute (par ordre alphabétique) :
    • Fajga BIRENBAUM et Max FISCHEL

  • 16 autres pavés ont été posés, au 173, rue Haute, dans le cadre du budget participatif de la Ville de Bruxelles – voir ci-après au point 5.
paves memoire 3 web 3o Pavés de mémoire en hommage aux résistants inhumés à l’« Enclos des fusillés » durant la Seconde Guerre mondiale

Le Tir national a été occupé durant les deux Guerres mondiales par l’armée allemande. De nombreux résistants y ont été fusillés, puis enterrés à l’« Enclos des fusillés », situé à l’arrière du bâtiment. Le Tir national a été démoli en avril 1963 pour faire place aux studios de la radiotélévision belge (RTBF et VRT).
Les victimes sont toutes des résistants ou des otages, d’appartenances politiques diverses, en grande majorité de confession catholique à l’exception de douze d’entre elles arborant l’étoile de David et une stèle indiquant l’origine juive de la personne inhumée. Une stèle au milieu du cimetière marque l’emplacement d’une urne contenant les restes de victimes des camps de concentration nazis.
Un nouveau projet architectural est aujourd’hui programmé, qui verra naître à l’emplacement et sur le pourtour des bâtiments de la radiotélévision un nouveau quartier qualifié de « Cité des médias ».
Le cimetière ne devrait pas être affecté par les transformations prévues, le site ayant été classé en 1983 par la Direction générale des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, mais on peut toutefois s’interroger sur son maintien à moyen terme, même si, en écho à notre projet, une assurance a été exprimée en ce sens, sur proposition du Ministre de la Défense Philippe Goffin, via un diplôme octroyant le titre de Nécropole nationale à l’Enclos des fusillés « afin de perpétuer la mémoire du sacrifice des fusillés sur le Tir national pendant les deux guerres mondiales et du prisonnier politique belge inconnu » (Arrêté Royal du 31 juillet 2020) publié dans le Moniteur belge du 28 août 2020.

Dans ce contexte de transformation prochaine des lieux, l’ASBL Mémoire d’Auschwitz a décidé de poser des Pavés de mémoire devant les derniers domiciles des résistants au nazisme reposant ou ayant reposé à l’Enclos des fusillés. Évoquer la mémoire et les exploits de ces héros constitue une opportunité pour promouvoir tant les valeurs citoyennes qu’ils défendaient que l’existence du patrimoine mémoriel. Le projet de l'ASBL Mémoire d’Auschwitz est développé en collaboration avec l’Association pour la Mémoire de la Shoah (AMS), la Confédération nationale des Prisonniers politiques et Ayants Droit de Belgique (CNPPA), et a reçu le soutien de la Chancellerie du Premier ministre.
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85 pavés ont été à ce jour placés en 2018 et 2019 en Région bruxelloise, aux dernières adresses de ces héros exécutés par l’occupant. Le projet sera, dans la mesure des disponibilités budgétaires, poursuivi ces prochaines années de manière à honorer la mémoire de l’ensemble des victimes ayant été inhumées à l’Enclos des fusillés.

  • 50 pavés ont été placés en 2018 (par ordre alphabétique) :
    • Mauritz ANDRIES, Théodore ANGHELOFF, Léon BAR (BAUDOUIN), Joseph BAUWIN, Etrusco BENCI, André BERTULOT, Gaston BIDOUL, René BLUM, Armand BOGAERTS, Raymond BOSMANS, René BREMS, Édouard BROWAEYS, Jean CAIVEAU, René COMHAIRE, René COPINNE, Marcel DANEELS, Albert DE BADRIHAYE, Marcel DEMONCEAU, Théodore DENIS, Camille DE KONINCK, Albert DELCROIX, Marcel DENOOZ, Joseph DESCHAMPS, Jean DRUART, Edmond EYCKEN, Arnaud FRAITEUR, René GOBERT, Eugène HUBEAU, René LACHAUD, Paul LEMAÎTRE, Jean LEYNIERS, Richard LIPPER, Georges MARÉCHAL, Jean MOETWIL, Ernest MUSETTE, Georges NOËL, Eugène PREDOM, Jean PRUIN, Maurice RASKIN, Jean REDING, Jean-Baptiste SLEGERS, Jacques STORCK, Jean-François TIHON, Jean VAN CAMPENHOUT, Marcel VERHAMME, Martial VAN SCHELLE, Charles VERBIST, Marcel VERRALEWECK, Léon VREURICK et Philippe WINNEN

  • 35 pavés ont été placés en 2019 (par ordre alphabétique) :
    • Jacques DRABBE, Hersz DOBRZINSKI, Maurice MANDELBAUM, François NEYT, Rudolf SCHÖNBERG, Arthur VERDURMEN, Maurice REYGAERTS, Louis EVERAERT, Paul GELENNE, Julien KEMEL, Ghislain NEYBERGH, Jean BONTEMPS, Arthur HELLMANN, Achille HOTTIA, André LOUIS, Bruno WEINGAST, Raoul CLAEYS, Valère BROECKAERT, Joseph LOOSSENS, Frédéric MOHRFELD, Aloïs VERSTRAETEN, Vincent VANDERMAELEN, Albert MEURICE, Omer VANDEUREN, Émile VANLERBERGHE, Armand LEFORT, Mikulas (Michel) LOVENVIRTH, Maurice GEERAERTS, Louis RICKAL, Richard ALTENHOF, Jean COPPENS, Robert ROBERTS-JONES, Léopold DANEELS, Samuel POTASZNIK et Edmond VAN WEZEMAEL
    • Remarque : Hersz Dobrzinski était domicilié dans la région de Charleroi. Le pavé a dès lors été scellé lors des poses organisées dans le cadre de notre hommage aux Résistants fusillés de Marcinelle, le 9 octobre 2019.
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4o Pavés de mémoire en hommage aux Résistants exécutés au Tir de Charleroi / Marcinelle durant la Seconde Guerre mondiale
Les 10 Pavés de mémoire suivants ont été posés le mercredi 9 octobre 2019 en hommage aux Résistants suivants fusillés durant la Seconde Guerre mondiale par l’armée allemande au Tir de Marcinelle (Charleroi). Cette action s’inscrit dans la continuité de notre projet consacré aux Résistants du « Tir national » évoqué au point précédent.

Pavés posés en hommage à (par ordre alphabétique) :

  • Fernand BLAMPAIN, Émile DAUREL, Robert DELAHAYE, Narcisse ÉVRARD, Louis HANNICK, Maurice LINGLART, Achille LOSCAUX, Félix LUCKHAUS, René TOUSSAINT, Valentin WATHELET et Hersz DOBRZINSKI (voir point précédent)

 

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5o « Mémoire urbaine dans les Marolles. Traces des victimes du nazisme ». Atelier citoyen. Budget participatif 2018, Bruxelles-Ville

Le projet comporte deux volets, le premier concerne la pose de Pavés de mémoire rue Haute et le second l’apposition de plaques murales sur les façades d’établissements scolaires du quartier des Marolles.

a) 16 Pavés de mémoire ont été posés au 173, rue Haute – « La meilleure façon d’honorer les morts est de rappeler leur existence »

Le quartier des Marolles a accueilli, dans les années 1930, de nombreux réfugiés fuyant les pays où le nazisme et l’antijudaïsme leur rendaient la vie impossible. Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 25 000 personnes d’origine juive furent déportées de Malines vers Auschwitz par l’occupant. En mémoire des victimes du nazisme, la première partie du projet visait à poursuivre la pose des pavés entamée rue Haute pour des personnes déportées, persécutées pour leur origine et/ou pour avoir été résistante, de manière à offrir au passant la vue d’une continuité de pavés.

Pavés placés en mémoire de (par ordre alphabétique) :

  • Anna BORNSTEIN, Ella BORNSTEIN, Perla CHARENZOWSKA, Szulim HOFMAN, Madeleine MENDLEWICE, Sara MENDLEWICE, Leja MENDZYLEWSKA, Mirla OKSENHENDLER, Albert POSESORSKI, Claude POSESORSKI, Josef POSESORSKI, Menasze POSESORSKI, Abraham POTASIEWICZ, Fajgla POTASIEWICZ, Frida POTASIEWICZ et Joseph Leib POTASIEWICZ
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b) Plaques murales pour les Établissements scolaires des Marolles – « Promouvoir le travail de mémoire chez les élèves »

L’Allemagne nazie, durant la Seconde Guerre mondiale, mit en oeuvre chez nous, comme dans tous les pays occupés, sa politique d’extermination des Juifs d’Europe. L’élaboration de ce funeste projet se fit pas à pas, concrètement, par la promulgation d’ordonnances visant à isoler les Juifs du reste de la population, dans la perspective d’une déportation programmée. Cet objectif fut atteint, en Belgique, à l’issue de la mise en application de 17 ordonnances promulguées par l’occupant du 23 octobre 1940 au 21 septembre 1942.

L’une d’entre elles, publiée le 1er décembre 1941, stipulait l’interdiction faite aux élèves juifs de fréquenter les établissements non-juifs à dater du 31 décembre 1941. Bon nombre des élèves écartés de leur école furent ensuite, à partir de l’été 1942, déportés et assassinés à Auschwitz.

Une plaque commémorative posée en façade des établissements scolaires concernés devrait ainsi permettre aux jeunes générations de prendre connaissance des faits et de réfléchir aux calculs et moyens mis en oeuvre par l’occupant pour arriver à ses fins.

Une plaque murale a été posée en façade des trois écoles suivantes :

  • École fondamentale d'application ÉMILE ANDRÉ (rue Haute, 107)
  • École fondamentale BARON LOUIS STEEN (rue Haute, 255)
  • École primaire CHARLES BULS (boulevard du Midi, 86)
paves memoire 9 web 6o La Fondation Auschwitz a par ailleurs apporté un soutien à la pose des pavés suivants :

  • En hommage à Jean INGELS, Fortlaan 93-94, à Gand (6 mars 2019)
    Lieutenant du réseau Comète, un pavé a été posé à l’adresse de son dernier domicile, avec notre soutien, par la section gantoise de la Confédération nationale des Prisonniers politiques et Ayants Droit de Belgique (CNPPA). Ayant été exécuté au Tir national et inhumé à l’Enclos des fusillés, la démarche s’inscrit dans le cadre de notre projet en développement.

  • En hommage à Jean PLAS, rue de Ruysbroeck, 56, à Bruxelles-Ville (10 octobre 2019)
    Propriétaire de l’Imprimerie éponyme, il a contribué à la distribution des journaux clandestins « Action », « Front », « Faux Soir », « Faux Signal », du 1er avril 1941 au 4 juin 1944, date de son arrestation. Il avait de plus caché des aviateurs et des réfractaires au travail obligatoire. Ce pavé placé avec notre soutien complète très utilement les informations livrées sur notre site consacré à la mémoire juive des Marolles concernant la conception, l’impression et la diffusion du Faux Soir.

  • En hommage à la famille FRYDMAN, Rue Sainte-Marguerite, 164, à Liège (24 janvier 2020)
    Avec notre soutien et celui des Territoires de la Mémoire et de l’Association pour la Mémoire de la Shoah (AMS), 5 pavés ont été posés, à l’initiative de Philippe Renette, professeur d’anglais et membre de notre Commission pédagogique, par les élèves du Centre Scolaire S2J (rue Général Bertrand à 4000 Liège), en hommage à la famille Frydman.


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